Facebook a du bon (parfois). J'ai découvert cette photographe tout à fait par hasard alors qu'elle devenait l'amie d'un de mes amis. Et j'ai tout de suite été fascinée par ses clichés argentiques. Bien sûr, parce que le Japon est l'un de ses sujets de prédilection. Mais c'est surtout dû à sa manière de photographier Tokyo en noir et blanc, que ce soit ses clichés de Japonaises folles de luxe dans sa série A woman's obsession (2005), ou ses prises de vue depuis la shuto, l'autoroute qui sillonne la ville (Lost Highway, 2008). Celles-ci laissent entrevoir des parenthèses d'humanité qui émergent des façades d'une mégalopole telle que Tokyo, et la rendent mystérieuse, attachante, passionnante. À la manière d'un tableau de Hopper, ces photos expriment cette forme de solitude propre aux grandes villes, entre rêve et hyper réalisme. Après avoir été présenté dans le métro parisien à la station Châtelet, Lost Highway est actuellement exhibé sur les rames du tramway bruxellois.